Nichole Ouellette
présente
Équilibre actuel
FACTEURS RÉPARTITION PHYSIOGRAPHIE Physiographie Physiographie Physiographie CLIMAT Climat chaud-froid Climat neige Climat floraisons Climat automne Facteur humain PHYTOGÉOGRAPHIE RÉGION ARCTIQUE RÉGION HUDSONIENNE Région hudsonienne RÉGION LAURENTIENNE
Flore laurentienne
De Marie-Victorin
L'arbre
Québec en photos
Notes toponymiques
Lac Abitibi
Lac Témiscamingue
Rivière des Outaouais)
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ESQUISSE GÉNÉRALE DE LA FLORE
LAURENTIENNE.
| I. -ÉQUILIBRE ACTUEL DE LA FLORE LAURENTIENNE.
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1° District laurentidien
La division de la sous-région du bouclier précambrien, par le
fjord
glaciaire de la rivière Saguenay, en district laurentidien et en
district saguenayen, est assez artificielle. Elle a surtout pour but d'indiquer
l'accentuation rapide du caractère boréal de la flore à mesure que l'on s'avance vers l'est. Cette division peut d'ailleurs se justifier partiellement,
si l'on considère que le Saguenay, voie de migration post-pléistocène, marque, approximativement au moins, la limite orientale d'arbres importants
comme
L'ouest du district laurentidien renferme une enclave importante : une pénétration de la grande ceinture d'argile (Clay belt). La fin de la grande
glaciation fut marquée dans le nord du Canada par des transgressions marines, et par la formation de lacs glaciaires temporaires, peu profonds mais très
étendus, dont le plus connu est le lac Ojibway. Ces lacs étaient situés surtout entre le front du glacier en retraite vers le nord, et la ligne de
faîte séparant le bassin du Saint-Laurent de celui de la baie d'Hudson. La glace définitivement disparue, ces lacs se vidèrent graduellement dans la baie
d'Hudson, laissant des reliquats dans les parties basses de la plaine qu'ils occupaient. Le
lac Abitibi, dont la longueur est d'environ soixante milles et qui n'a que quelques pieds de profondeur, est l'un de ces reliquats. Les nombreux lacs, de moindre étendue, mais parfois encore très grands, parsemant toute la région dite de l'Abitibi, sont également des vestiges du grand lac Ojibway. Leurs eaux généralement peu profondes permettent néanmoins
l'établissement d'une assez importante navigation. Elles sont laiteuses, chargées de fine argile, et paraissent peu favorables au développement des
plantes aquatiques. C'est dans la partie centrale plus profonde du lac Ojibway que se sont déposées les argiles de la grande ceinture.
Cette zone d'argile de l'Abitibi chevauche sur la ligne actuelle de partage des eaux jusque dans la région du
lac Témiscamingue, lac qui n'est qu'une fosse tectonique à travers laquelle s'écoule la
rivière des
Outaouais (l'Ottawa dans le texte). L'enclave représentée
dans le Québec par les terres grises de l'Abitibi et du Témiscamingue, n'est
d'ailleurs que la portion orientale de la grande ceinture, dont la majeure
partie s'étend dans le nord de l'Ontario, et dont la surface totale est
estimée à 68,000 milles carrés.
Les conditions du climat, et le drainage insuffisant, ont amené durant l'assèchement progressif du lac Ojibway, l'établissement d'une mince couche de
tourbe sur l'argile. Sur cette tourbière, vite amenée au stade final, s'est installée une forêt de
Picea mariana, dense et extraordinairement homogène.
Cette forêt typique a pour éléments accessoires le
Populus tremuloides, dont
les têtes dépassent la ligne d'épinettes, et des arbustes tels que
Le parterre est le plus souvent sphagnacé, et les éléments secondaires sont :
Lorsque l'argile est recouverte par une butte de sable qui s'élève légèrement au-dessus de la plaine environnante, on trouve des formations
claires de
Pinus divaricata avec ses associés caractéristiques :
La flore générale de la grande ceinture d'argile manque de caractéristiques positives. À peine peut-on signaler quelques éléments,
comme le Mertensia paniculata et le Lonicera hirsuta, qui la distinguent de celle du reste du district laurentidien. Beaucoup plus
remarquables sont les substitutions d'espèces, comme le
Solidago uliginosa,
qui remplace généralement le
Solidago canadensis dans l'habitat ordinaire et
plutôt sec de ce dernier, et les caractéristiques négatives, comme l'absence
totale de groupes importants, et développés ailleurs :
Oenothera,
Rubus
(sous-genre Eubatus), etc.
Tant que la forêt n'est pas abattue, une couche de glace se maintient, même en été, entre l'argile et la tourbe. La forêt une fois coupée, le soleil
atteint le sol, et la glace disparaît. L'enclave argileuse de l'Ojibway est une région récemment ouverte à la colonisation. Malgré la haute latitude et la
rigueur du climat, elle pourra peut-être devenir une bonne région agricole, à condition que l'agriculture scientifique mette au point certains problèmes
particuliers, et que la routine n'empêche pas les adaptations nécessaires.
Une seconde enclave laurentidienne, peu étendue mais théoriquement importante, est constituée par les sommets des Laurentides dans le comté de
Charlevoix (environs de Saint-Urbain, etc.). Ces sommets sont, selon toute probabilité, des nunataks, c'est-à-dire qu'ils ont échappé à la dernière
glaciation, celle de la période Wisconsin. Encore peu étudié, ce district a néanmoins livré des reliques boréales telles que :
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Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne, p. 33, 35, 36.
le lundi 22 avril 2002
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constante mouvance de mes paysages intérieurs
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