Nichole Ouellette
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Rivière Matapédia

Rivière Matane
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ESQUISSE GÉNÉRALE DE LA FLORE
LAURENTIENNE.
| I. -ÉQUILIBRE ACTUEL DE LA FLORE
LAURENTIENNE.
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2° District gaspésien
(Première de deux ;
suite page 2)
Le district gaspésien, tel que défini ici, s'étend depuis la
rivière
Matapédia et la rivière Matane, vers l'est, jusqu'au finistère du cap
Gaspé. C'est une province phytogéographique très naturelle et d'un extrême
intérêt biologique. Sa flore, calcicole dans l'ensemble, est un mélange,
une juxtaposition plutôt, d'une flore ancienne, datant probablement de la
dernière période interglaciaire, et d'une flore jeune et agressive venue du
sud sur les dernières marches de la retraite glaciaire.
L'étude de la géologie quaternaire a montré que la Gaspésie est, pour
une bonne part, un vaste nunatak. La dernière glaciation, celle de la
période Wisconsin, semble n'avoir touché ni les hauts plateaux des
Chic-Chocs (Shikshoks dans le texte), ni le massif montagneux de Carleton, sur la
baie des Chaleurs. Elle
semble aussi n'avoir qu'effleuré le côté nord et les vallées depuis
Sainte-Anne-des-Monts jusqu'à la
rivière aux Renards, ainsi que les vallées
tributaires de la baie des Chaleurs, depuis Percé jusqu'à la rivière
Petite-Cascapédia inclusivement, -la grande nappe de glace labradorienne
s'étant écoulée par la vallée de la Matapédia dans la baie des Chaleurs.

48° 37' 06.5" N - 064° 17' 29.7" O,
chaîne montagneuse des Apalaches,
Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine,
MRC Le Rocher-Percé, Barachois-de-Malbaie, rivière Malbaie, de la route n° 138, en arrière plan, l'île Bonaventure et le
rocher Percé, 06:27 le mardi 18 août 2004, photo Perce_005_800.
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Durant toute la dernière invasion glaciaire, la
Gaspésie a donc retenu
une partie de la flore qui la couvrait durant la période interglaciaire
précédente, flore qui semble avoir été, dans ses grandes lignes, une
dépendance ou un prolongement de la flore cordillérienne actuelle. Avec le
retour des conditions normales et la poussée d'une flore conquérante venue
du sud, les unités spécifiques de la flore ancienne ont été en grande
partie éliminées. Il en subsiste néanmoins à notre époque un certain
nombre : on les appelle des épibiotes ou des reliques. Le district gaspésien
contient plus de deux cents de ces survivants de l'ancienne flore
interglaciaire, pratiquement parqués entre la rivière Petite-Cascapédia, Percé, la rivière aux Renards et la rivière Sainte-Anne-des-Monts. Beaucoup
d'entre eux ont une aire extrêmement restreinte, et ils sont souvent
confinés à une seule falaise, à une seule vallée, parfois même à une
seule station de quelques mètres carrés.
Particulièrement importante au point de vue de la flore reliquale
interglaciaire est la vaste étendue des
Chic-Chocs (Shikshoks dans le
texte), chaîne de montagnes se
maintenant à l'altitude de 900 à 1300 mètres, et qui forme comme l'épine
dorsale de la Gaspésie. Dans cette chaîne, l'étroite vallée de la rivière
Sainte-Anne-des-Monts sépare deux massifs célèbres par leurs endémiques et
leurs reliques : le
mont Jacques-Cartier (Table-top) et le
mont Albert.
Le mont
Jacques-Cartier est plutôt un groupe de montagnes qu'une montagne
unique. Il diffère des autres parties de la chaîne des
Chic-Chocs
(Shikshoks dans le texte) en ce qu'il
est le résultat d'une injection batholithique de granit. Le batholithe est
disposé transversalement à la chaîne, sur une étendue de huit ou neuf
milles de longueur par cinq de largeur. Toute cette étendue, parsemée de
petits lacs et d'étangs, est au-dessus de 1000 mètres, et certains dômes de
granit atteignent environ 1300 mètres. Le massif a été bien exploré
botaniquement, au moins dans ses parties accessibles. Il renferme l'une des
plus importantes florules locales du Québec.
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Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne, p. 39.
le mercredi 24 avril 2002 - le mercredi 28 décembre 2011
constante mouvance de mes paysages intérieurs
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