Lythrum salicaria Linné. Butomus umbellatus Linné. 46° 35' 31.6" N - 072° 07' 17.1" O, écosystème du fleuve Saint-Laurent, prairie humide, Mauricie, MRC Les Chenaux, Sainte-Anne-de-la-Pérade, en bordure du chemin du Roy (route 138), 0706 le dimanche 15 août 2021, Butomus_Lythrum_004_950_633.

Nichole Ouellette

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Flore laurentienne

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Flore laurentienne
Frère Marie-Victorin (1885-1944)

Dynamisme de la flore laurentienne :
Index ] Point de vue dynamique ] Point de vue dynamique ] Facteurs d'évolution ] Termes discontinus ] Termes discontinus ] Termes continus ] Termes continus ] Termes continus ] Termes continus ] Termes continus ] Termes continus ] Facteurs d'élimination ] Facteurs extrinsèques ] [ Facteurs extrinsèques ] Conclusion ]

ESQUISSE GÉNÉRALE DE LA FLORE LAURENTIENNE.

II. - DYNAMISME DE LA FLORE LAURENTIENNE.

C.  FACTEURS DYNAMIQUES EXTRINSÈQUES.

Mais l’hominisation d’un pays boisé comme le pays laurentien n’a pas seulement pour effet la substitution, à un équilibre ancien, d’un équilibre nouveau résultant d’un simple regroupement des mêmes éléments. L’homme abat la forêt pour créer en son lieu des champs de blé.

Mais il a engendré en même temps, de son cerveau et de ses mains, un enfant terrible : la machine, qui multiplie sa puissance à bouleverser les rythmes organiques de la nature.

Glaneuse
Navires et bateaux
Cour de « scrap »

Fort de cet auxiliaire, il perce les montagnes, creuse des canaux, ouvre des routes à travers les continents. Ses locomotives, récupérant l’énergie solaire fossilisée dans la houille, rayonnent en tous sens et s’enfoncent dans les solitudes sauvages. Sur les pas de l’homme, les plantes se mettent en marche. Certaines espèces le suivent comme des chiens. Bien vite, l’Indien d’Amérique remarqua le Plantago major, qu’il nomma aussitôt : le pied du Blanc. Dans les plis de leur manteau, nos missionnaires et nos voyageurs ont convoyé sans le savoir, l’Hieracium vulgatum, l’Artemisia vulgaris, le Silene cucubalus, qu’ils ont disséminés ensuite le long de leur route. Qui ne connaît la persistance avec laquelle le Polygonum aviculare s’attache au voisinage des maisons, le Stellaria media au seuil où la ménagère jette les eaux grasses, l’Anthemis cotula aux portes des étables, le Galinsoga ciliata aux trottoirs des villes ?


Butomus umbellatus Linné. 46° 22' 38.3" N - 072° 26' 10.1" O, Centre-du-Québec, MRC Bécancour, Bécancour (Ville), avenue Montesson, le lundi 20 juillet 2009, photo macro Butomus_umbellatus_008_800.

Carte R. ― Extension du Butomus umbellatus sur le Saint-Laurent, à la fin de l'année 1933.

La flore d’Amérique, séparée de la flore européenne durant le tertiaire, lui a été de nouveau réunie par l’intermédiaire de l’homme blanc, et les migrations de celui-ci ont toujours été accompagnées de migrations végétales correspondantes.

Rebus d'amiante
Terminal céréalier
Gare de triage
Automobiles
Mine de silice

Les chemins de fer, courant de l’Atlantique au Pacifique dans la direction des parallèles, ont été les grandes voies de ces migrations. Des centaines d’espèces eurasiatiques, méditerranéennes surtout, ont franchi l’Atlantique et se sont très vite acclimatées, quelquefois au point de déplacer la flore indigène et de devenir de véritables fléaux. Celles que nous nommons mauvaises herbes ne sont que des immigrantes auxquelles l’homme a procuré un nouveau et puissant moyen de dispersion, un milieu favorable où elles s’établissent fortement, grâce à leur grande résistance et à leur rapide propagation. Ce sont surtout des plantes annuelles : Amaranthus, Chenopodium, Brassica, etc., recherchant les sols ameublis, ― précisément ceux que l’homme prépare pour y cultiver les plantes de son choix,  et s’emparant des sillons aussi vite que la charrue peut les ouvrir. Le plus grand nombre de ces plantes ont voyagé de l’est à l’ouest ; quelques-unes sont venues de la Prairie vers l’est avec les trains de blé ; d’autres enfin, moins nombreuses, venues de l’Amérique tropicale, ont voyagé du sud au nord.

Jacques Cartier
Samuel de Champlain
Pehr Kalm

La flore laurentienne, telle que la virent Jacques CARTIER, Samuel de CHAMPLAIN, Louis HÉBERT, Michel SARRAZIN, Pehr KALM et Jean-François GAULTHIER, différait donc beaucoup de celle que nous voyons aujourd’hui. Certains éléments, introduits d’Europe ou d’ailleurs, sont même parmi ceux qui donnent une apparence caractéristique aux paysages familiers. Que serait le printemps sans l’éclatante floraison des pissenlits ; que seraient nos champs, l’été, sans le peuple étoilé des marguerites, sans la note céruléenne de la chicorée, et sans la sanguine ardente de l’épervière orangée ? Et combien différents sont maintenant les rivages du Saint-Laurent, depuis le lac Saint-François jusqu’à Saint-Jean-Port-Joli, couverts du manteau pourpre et rose tissé avec la salicaire des îles basses et le butome des battures ! (Carte R).

Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne, p. 76, 77, 78.


le lundi 14 avril 2003 - le vendredi 22 septembre 2006
le mardi 21 juillet 2009 - le dimanche 25 mars 2012
constante mouvance de mes paysages intérieurs

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50° 07 44.7" N - 061° 47' 44.0" O, Côte-Nord, Minganie, Nutashkuan (Pointe-Parent), fin de la route n° 138 Est, le lundi 9 août 2004. Photo Natashquan_019_350.

50° 37' 00" N - 75° 14' 00" O, Nord-du-Québec, Baie-James ou Jamésie, Réserve faunique des lacs Albanel- Mistassini-Waconichi, route n° 167 Nord, à l'intersection de la Route du Nord, le mardi 19 juillet 2005, photo Route_167_001_350.


53º 47' 28.4" N - 77º 37' 13.4" O, Nord-du-Québec, Baie-James ou Jamésie, route de la Baie-James, km 578, pays du lichen, tours de transmission d'Hydro Québec, le mercredi 27 juillet 2005, photo Route_Baie_James_015_350.

48° 06' 00" N - 069° 44' 00" O, Côte-Nord, La Haute-Côte-Nord, fjord glaciaire de la rivière Saguenay, Tadoussac, route n° 138 Est, rue du Bateau passeur, en attente du bateau passeur, le mardi 7 mars 2006. Photo Rue_du_Bateau_Passeur_007_350.

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52º 13' 44.4" N - 077º 03' 35.9" O, Nord-du-Québec, Baie-James ou Jamésie, route de la Baie-James, km 381, relais routier et héliport administrés par la Société de développement de la Baie-James.(SDBJ). Une équipe de planteurs d'Alnus crispa (Aiton) Pursh, reboise un secteur de la vallée de la rivière Eastmain. Les jeunes plantes sont dans des cagettes, placées sur des supports de métal, enveloppées d'un filet, attachées et transportées sous l'hélicoptère, jusqu'à destination. Le dimanche 31 juillet 2005, Route_Baie_James_080_950.

Flore laurentienne textes et illustrations
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